L’austérité du budget 2026 frapperait tout le monde. D’après les calculs de l’OCDE : une salariée perdrait 105 € par an, une personne au chômage 180 € … et un ménage comprenant une ou plusieurs retraitées 350 € à cause de la seule année dite blanche : gel des pensions, augmentation des impôts et de la CSG par le gel des barèmes, gel de l’ASPA (minimum vieillesse). Des retraitées changeraient de taux de CSG et verraient leur pension nette baisser.
En plus, les retraitées seraient victimes de mesures spécifiques : suppression des 10 % d’abattement pour les impôts sur le revenu qui ferait perdre jusqu’à 390 € par an. Une partie d’entre elles et eux, qui ne payaient pas d’impôts, en paieraient et perdraient des exonérations des prestations versées sous conditions de revenus (tarifs sociaux, chèques énergie, tarifs de transport réduits, aides au logement, etc.).
Les femmes retraité-es de par leur niveau de pension inférieur en moyenne de 40% seront encore une fois les grandes perdantes.
Tout le monde subirait d’autres mesures, le doublement des franchises médicales, la régression des services publics, mais ce sont les personnes âgées qui ont le plus besoin de se soigner, qui utilisent le plus les services publics.
Les mesures proposées par le gouvernement sont une rupture violente de ce qui a constitué le fonctionnement de notre modèle social depuis 1945 avec la création de la Sécurité Sociale : la solidarité entre les générations, où chacune prend en charge le bien-être de toutes. Faire exploser ce système ne règlera en rien la situation des finances, mais ne fait qu’opposer les citoyennes entre elles et eux, au plus grand bénéfice des plus fortunés qui s’enrichiront encore de ces divisions. Les retraitées seraient frappées fortement par le budget d’austérité, ils et elles ont raison de se mobiliser dans l’unité le 6 novembre.
Au-delà, c’est bien l’ensemble de la population qui serait touché par l’austérité : c’est tous et toutes ensemble qu’il faut s’exprimer dans la rue le 6 novembre ! Il n’y a pas de fatalité. Nos mobilisations peuvent changer les choses.
