Grève Éducation jeudi 1er février

5 bonnes raisons de suivre cette grève unitaire et intersyndicale
Mardi 30 janvier 2024 — Dernier ajout dimanche 4 février 2024
  • Pour de vraies augmentations de salaires autant pour les titulaires que pour les maîtres délégués
  • Pour de meilleures conditions de travail et l’abandon des contre-réformes
  • Pour de vrais moyens et des créations de postes
  • Pour une école réellement inclusive
  • Pour un réel contrôle de l’argent public dans l’enseignement privé

Les ministres se suivent et les réformes avec :

  • réformes qui accentuent le tri social et désorganisent les écoles, collèges et lycées,
  • réformes qui se font avec mépris envers les personnels et sans s’attaquer au problème de nos salaires insuffisants,
  • réformes qui actent les suppressions de postes et qui dégradent nos conditions de travail.

Les personnels de l’Éducation nationale savent que pour arracher des augmentations salariales, de meilleures conditions de travail et faire barrage aux contre-réformes, il faut imposer un rapport de force. On le voit aujourd’hui avec le monde agricole. Pour nous, la grève est notre meilleure arme.

5 bonnes raisons de se mettre en grève !

1 : Pour de vraies augmentations de salaires

Les mesures de revalorisation engagées l’an dernier, principalement pour les enseignantes en début de carrière, sont très insuffisantes pour rattraper l’écart avec la rémunération moyenne des enseignantes des pays de l’OCDE. Pour 70 % des enseignantes, la revalorisation s’est bornée à une augmentation indemnitaire de 95 euros par mois et à une trentaine d’euros induits par la hausse de la valeur du point d’indice. Ces mesures sont très insuffisantes au regard de l’inflation.

2 : Pour de meilleures conditions de travail et l’abandon des contre-réformes

De Blanquer à Attal, les personnels ont subi des réformes injustes, imposées dans la précipitation, qui participent à la dégradation des conditions de travail des personnels : la réforme du lycée professionnel, le démantèlement de la formation continue, la casse des groupes classe au collège… Ces réformes aggravent une situation alarmante : augmentation des tâches, des missions et du temps de travail, absence de médecine du travail…

Nous demandons l’abandon du Pacte qui ne répond en rien à une amélioration du système éducatif et nous nous opposons à la réforme du LP telle qu’elle est envisagée.

Nous exigeons une réelle amélioration des conditions de travail et de rémunération des maîtres délégués.

3 : Pour de vrais moyens et des créations de postes

Suite à la publication des derniers résultats de l’enquête Pisa sur le niveau scolaire des élèves de l’OCDE, le ministère a annoncé un “choc des savoirs” composé d’une compilation de mesures démagogiques à l’inefficacité prouvée et dont la mise en œuvre va désorganiser complètement les collèges et aggraver la relégation sociale des élèves les plus en difficultés. Ce n’est pas en encourageant le redoublement, en mettant en place des groupes de niveau pour trier les élèves ou en sabordant le lycée professionnel que la ministre peut espérer réduire des inégalités sociales qui pèsent lourdement sur les trajectoires scolaires des élèves. Au contraire, pour lutter contre les inégalités sociales et améliorer les conditions d’études des élèves, il faut une baisse du nombre d’élèves par classe par le recrutement massif de personnels, un développement de la formation initiale et continue des personnels, un accompagnement médico-social des élèves, la reconnaissance du métier d’AESH par la création d’un véritable statut…

4 : Pour une école réellement inclusive

Macron a ordonné l’acte 2 de l’école inclusive pour augmenter le nombre d’élèves en situation de handicap à l’école ; il oublie néanmoins toutes les autres élèves qui dépendent de dispositifs d’inclusion : les élèves allophones et les élèves en grande difficulté scolaire. L’Éducation nationale ne donne pas les moyens aux personnels d’accueillir toutes les élèves : il manque de personnels AESH, de moyens pour garantir l’accessibilité, de temps de concertation et de formation. Il faut d’urgence créer un vrai statut pour les AESH et arrêter la mutualisation de l’accompagnement.

5 : Pour un réel contrôle de l’argent public dans l’enseignement privé

L’enseignement privé est financé à plus de 70% par de l’argent public. Malheureusement, il arrive que ces fonds publics soient détournés de leur objet initial, par exemple lorsque des directeurs s’accordent des heures d’enseignement sans jamais aller devant les élèves ou lorsque des établissements organisent des cours de 50 minutes afin de libérer des heures pour effectuer des tâches relevant de l’OGEC (ou autre organisme de gestion). Cette année le Pacte n’a fait qu’aggraver ces abus.

Nous devons lutter contre ces dérives car à chaque fois qu’une heure de DHG est détournée c’est une heure qui ne revient ni aux collègues ni aux élèves.

Principaux lieux de manifestations à Paris et Centre Val-de-Loire

Paris manif 14h Luxembourg (AG 1er degré à 10h / 2d degré à 11h / + 17h pour discuter des suites Bourse du Travail)

  • 18 : Bourges manif à 10h30 devant la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale)
  • 28 : Chartres manif à 15h devant la DSDEN
  • 41 : Blois manif à 10h30 devant la préfecture
  • 45 : Orléans manif à 10h30 devant le rectorat
  • 36 : Châteauroux manif à 10h place de la République
  • 37 : Tours manif à 10h place Anatole France

Bonne Manif !

Vous trouverez les communiqués des intersyndicales ci-dessous et une affiche/tract dans cet article

Communique 29 janvier-IS maj-010224
communiqué 20 déc 23-Appel 1er-fevrier-fsu-sud-fo-cgt

Cet article est issu de l’article publié par le Sundep Lyon et avec son accord

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