La pétition
Au travers du mouvement annuel en faveur de l’égalité salariale #6Novembre11h25, une pétition composée de trois propositions de politiques publiques, est destinée à nos élu
es.1. Appliquer le principe d’éga-conditionnalité
Conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure. Les entreprises doivent prouver qu’elles respectent l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes. Pour cela, on peut s’inspirer de l’Index et ouvrir les marchés et l’accès aux avantages fiscaux aux entreprises qui ont plus de 95 pt à l’Index. Cette mesure à zéro euro permet de s’assurer que le budget alloué par les fonds publics n’accentue pas les inégalités. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes recommande d’ailleurs d’appliquer ce principe.
2. Revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses
Une réévaluation économique de toutes les professions à prédominance féminine est indispensable. À titre d’exemple parmi tant d’autres, les femmes représentent en France 90,4 % des infirmières, 87,7 % des sage-femmes et 65,7 % du corps enseignant. Ces emplois de soin et d’éducation, très féminisés, ont été cruciaux ces dernières années pour la France (crise Covid) et ces emplois sont essentiels pour le maintien de notre cohésion sociale.
3. Soutenir un congé parental équivalent pour les deux parents
Ce congé, à l’image de celui mis en place en Suède, permettrait aux hommes et aux femmes de jouir d’un congé maternité (post naissance) et d’un congé paternité de même durée. Ainsi, le temps imparti peut être partagé équitablement entre les deux parents. Il est essentiel de permettre aux couples de vivre leur parentalité de façon égale dès aujourd’hui. Par ailleurs, la nouvelle Prix Nobel d’économie, Claudia Goldin l’a démontré dans ses travaux : l’écart de salaire se creuse au moment du premier enfant en partie à cause des managers qui estiment qu’une femme se désengage de son travail après avoir eu un enfant. Cet écart salarial se creuse également selon l’économiste à cause du « travail cupide » (lire la newsletter à ce sujet ici : https://lesglorieuses.fr/un-prix-nobel/).