Les jeunes du Collectif du Parc de Belleville menacés à tout moment d’expulsion !

Jeudi 13 mars 2025

Trois rendez-vous de soutien pour réclamer des hébergements :

  • samedi 15 mars avec le Réseau Entraide Vérité et Justice ;
  • dimanche 16 mars à 16h devant la Gaîté Lyrique ;
  • samedi 22 mars aux côtés de la Marche des Solidarités.

94e JOUR D’OCCUPATION DE LA GAÎTÉ LYRIQUE

La fin du délai d’un mois fixé par le Tribunal : la Mairie peut nous expulser !

Ça fait trois mois que nous occupons la Gaîté Lyrique, toujours pas de solutions d’hébergement, toujours plus de menaces, de fausses accusations et de fake news…

La Mairie ferme encore les yeux sur ses responsabilités en refusant de nous proposer des solutions alors que leur Mission d’Urgences Sociales nous rend visite tous les jours. Ici, tout le monde est épuisé et la Mairie le sait très bien. On en a marre ! On est tous les jours de plus en plus à dormir et vivre dans cet espace inadapté.

D’un côté, la ville de Paris, par le biais de Léa Filoche et de la Mission d’Urgences Sociales, assure que l’expiration du délai d’un mois ne change rien : la procédure d’expulsion ne sera pas appliquée sans proposition d’hébergement digne et pérenne. De l’autre, les mêmes responsables municipaux renforcent la tension au sein du lieu. Depuis le 1er mars, date à laquelle les équipes de la Gaîté Lyrique ont décidé d’exercer leur droit de retrait, c’est la Ville de Paris qui a repris en main la gestion des agents de sécurité et de sécurité incendie. Depuis, les consignes données aux agents de sécurité ont changé. À présent, à la moindre altercation, la police nationale est appelée à la Gaîté Lyrique, ce qui nous met tous.te.s en danger. La Mairie nous a aussi coupé l’eau chaude et refuse de mettre en marche l’aération, ce qui dégrade la qualité de l’air que nous respirons. Ce non-respect des conditions de vie basiques d’hygiène met notre santé en danger.

Que souhaite réellement la Mairie ? Que la situation implose en raison de la sur- occupation, des maladies, du manque d’appareils sanitaires et de la pression fasciste ? Que ce soit pour nous comme pour les salarié.e.s de la Gaîté Lyrique, la solution reste la même : des hébergements dignes et pérennes pour tous.tes les occupants !

Notre occupation, parce qu’elle est au centre des luttes antiracistes et antifascistes en France, est la cible des fascistes depuis le début et nous n’avons pas cessé d’alerter à ce sujet. Depuis quelques semaines, la menace s’accentue ! Plusieurs articles diffusant de fausses informations sont sortis à propos de nous. C’est une véritable campagne raciste et diffamatoire de la part des médias nationaux et internationaux qui nous cible en reprenant les arguments classiques des groupuscules racistes d’extrême droite et du fémonationalisme.

Leurs accusations sont d’autant plus mensongères et scandaleuses que la lutte du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville s’inscrit dans toutes les luttes pour l’émancipation : lutte féministe, antiraciste, anticapitaliste et décoloniale.

La semaine dernière, nous avons marché avec les collectifs et organisations féministes le 7 mars au soir et le samedi 8 mars. Les jeunes mineures du collectif jusque-là hébergées dans une école dans le 20e ont aussi réussi à arracher des places d’hébergement à la Mairie, dans un hôtel, en réaction à leur déplacement forcé dans un gymnase mixte. La lutte paye ! Bravo à tous.tes !

D’autres bonnes nouvelles : 3 mois ici c’est aussi 3 mois d’auto-organisation, de solidarité et d’entraide. La cagnotte se remplit quotidiennement avec vos dons et nous permet de survivre et d’assurer les distributions alimentaires. Malgré la difficulté à obtenir des rendez-vous, nous sommes plusieurs à pouvoir aller à l’école maintenant.

Nous attendons à présent que la ville de Paris prenne enfin ses responsabilités. Depuis des semaines, les réponses de nos interlocuteurs sont les mêmes. « On continue de travailler avec l’état », « on attend une réponse de la préfecture », jusqu’à quand ?

Alors que le racisme ambiant est de plus en plus décomplexé, et que l’escalade fasciste continue, la ville de Paris trouve pertinent d’attendre une proposition d’hébergement de la part de l’État qui laisse la situation politique se dégrader de jour en jour. On en a marre ! Des places il y en a, pour tous les MNA en recours, et elles doivent être à Paris.

Malgré la fatigue, nous n’arrêterons jamais de nous battre !

Nous vous donnons rendez-vous pour réclamer des hébergements à nos côtés :

  • ce samedi 15 mars avec le Réseau Entraide Vérité et Justice,
  • ce dimanche 16 mars à 16h devant la Gaîté Lyrique,
  • le 22 mars aux côtés de la Marche des Solidarités.

    C’est grâce à votre présence qu’on reste motivé et qu’on pourra inverser le rapport de force !!

    Le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville

Téléchargez le communiqué du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville en bas de cet article.

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