Les invités du congrès

Le SUNDEP avait invité le SNUDEC, la FSU, la CGT et US Solidaires à son congrès fondateur.
Dimanche 7 novembre 2004 — Dernier ajout mercredi 11 septembre 2019

Le SUNDEP avait invité le SNUDEC, la FSU, la CGT et US Solidaires à son congrès fondateur.
La déclaration de Ginette Moulin, secrétaire départementale de la Loire du SNPEFP-CGT.

Les invités du congrès
De gauche à droite : Gilles Maréchal, Jean-Claude Guibert et Elie Maudet (SNUDEC), Jean-Michel Drevon (FSU), Annick Coupé (US Solidaires) et Ginette Moulin (SNPEFP-CGT)

La déclaration de Ginette Moulin, secrétaire départementale de la Loire du SNPEFP-CGT

Chers collègues , chers camarades ,


Permettez-moi tout d’abord d’excuser les absences de Thomas Janier et Serge Vallet retenus par une réunion de notre bureau national ainsi que celle de Jacqueline Permingeat, secrétaire académique, en prise avec des problèmes de santé.

Croyez cependant qu’en tant que « régionale de l’étape » si je puis dire et au nom du SNPEFP-CGT que je représente, je suis honorée et ravie d’être aujourd’hui parmi vous.

Je viens donc vous apporter le salut du syndicat des personnels de l’enseignement et de la formation privés et souhaiter la meilleure réussite à votre premier Congrès dont je me réjouis qu’il se tienne dans notre région et particulièrement dans notre département.

J’apprécie d’être ici présente car dans la Loire peut-être plus qu’ailleurs, nous savons que nous partageons les mêmes objectifs en ce qui concerne le secteur professionnel auquel nous appartenons et le même engagement à servir les intérêts des salariés enseignants et non-enseignants .

Nos conceptions sont peu éloignées en ce qui concerne le statut des maîtres de l’enseignement privé. Nous constatons en outre nombre de convergences en cette période de mutations de toute nature sur nombre de terrains différents : enseignement privé certes mais aussi retraites, protection sociale, délocalisations industrielles, remise en cause des 35 heures, démantèlement du Code du travail, création de nouveaux CDD de 5 ans, baisse du pouvoir d’achat, précarisation etc…

Plus d’une fois depuis un an, nous avons été côte à côte pour dénoncer les choix gouvernementaux et l’emprise du Medef sur l’orientation libérale de notre société et de notre pays.

Nous savons que vous voulez une organisation qui agisse avec des compromis inévitables, certes, mais sans compromissions. Une organisation transparente, démocratique et efficace. Nous ne pouvons que vous encourager à poursuivre dans cette démarche dont vous n’ignorez pas qu’elle est aussi la nôtre.
Vous luttez pour plus de justice à l’égard des personnels dont vous demandez comme nous la fonctionnarisation, rejetant par là-même le statut fallacieusement progressiste de « statut de droit public ».

Vous luttez comme nous pour plus de démocratie et donc pour un pouvoir accru et une véritable reconnaissance des organisations représentatives au sein des différentes structures décisionnaires de l’enseignement privé dans les établissements, les régions autant qu’au niveau national.

Le syndicalisme et l’action ne peuvent que s’en trouver renforcés dans l’intérêt de ceux et celles qui comptent sur nous.

Il appartient à votre Congrès de se déterminer sur les choix à venir, librement et préservé de toute forme d’ingérence et de pression .

Qu’il me soit cependant permis de vous dire qu’au-delà des actions ponctuelles que nous pourrons mener à bien conjointement et avec la volonté de réaliser aussi souvent que possible l’unité d’action syndicale, il convient de parler de ce qui constitue une différence marquée entre votre syndicat et le nôtre.

L’importance fondamentale des liens inter-professionnels et par conséquent l’organisation interne de notre syndicat et l’attachement essentiel à une organisation confédérale sont loin d’être pour nous de simples principes .

  1. Cet attachement a présidé à la naissance même du syndicat CGT de l’enseignement privé, le SNPEFP-CGT, qui dès sa fondation dans les années 70 a regroupé des personnels de statuts et de « vécus » très différents : personnels de l’enseignement initial mais aussi issus des CFA et de la Formation .
  2. Cet attachement correspond aujourd’hui plus que jamais à l’évolution de la société dans son ensemble avec, en particulier, les conséquences de la décentralisation et le positionnement de la Région comme décideur et financeur des actions éducatives dans le second degré et de plus en plus dans les CFA et la Formation.

C’est pourquoi nous nous trouvons confortés dans l’idée de la nécessité de faire vivre et de vivre en tant qu’enseignants et non-enseignants la dimension confédérale de notre syndicat qu’un repli corporatiste au sein d’une fédération enseignante comme la FSU ou la création d’un syndicat exclusivement « enseignement privé » tel que le SPELC n’intègrent pas.

Nous le disons clairement : notre fédération travaille avec les autres, et notamment la FSU dans le cadre d’une coordination permanente .

Nous disons clairement aussi que l’implantation d’un nouveau syndicat non encore représentatif dans le paysage syndical de l’enseignement privé n’est pas forcément la meilleure solution pour attirer vers le syndicalisme et l’action un secteur d’activité marqué par un certain conservatisme et des a-priori proches du sectarisme.

Les personnels de l’enseignement privé n’appartiennent pas à un « monde à part » coupé des réalités et des mouvements qui agitent et transforment notre société.

C’est en ce sens qu’une confédération est selon nous l’outil indispensable pour rassembler et agir toujours mieux et toujours plus.

Je vous remercie de votre attention et souhaite une fois encore à votre Congrès de vous garder unis, solidaires et combatifs pour aller de l’avant.

Ginette Moulin, Secrétaire départementale Loire

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