Selon le gouvernement, l’obligation de préserver le financement du système de retraite par répartition est incontournable. Pour cela, il serait nécessaire d’allonger l’âge de départ à la retraite et d’augmenter le nombre de trimestres cotisés. C’est un mensonge !
Il s’agit surtout de préserver la logique de croissance basée sur le productivisme et l’accumulation des profits pour quelques-un-es.
Pour cela, le gouvernement fait le choix d’allonger le temps passé au travail. On sait les conséquences pour la santé et sur la dégradation de l’environnement (pollution, catastrophes climatiques, …).
Nous devons sortir du dogme écocide du « travailler plus pour produire plus ». La finitude des ressources et la très grave crise écologique à laquelle nous faisons face nous imposent au contraire de réduire nos consommations, donc notre production, en repartant des besoins essentiels.
De plus, le manque de ressources financières provient des allégements de cotisations patronales (ce que le patronat appelle des charges sociales !), des inégalités salariales femmes-hommes, de la disparition de l’ISF, des emplois notamment publics non pourvus…
Ces exonérations alimentent les profits des entreprises et notamment des multinationales et le patrimoine des plus riches qui polluent le plus : les 10% les plus riches émettent 50% des émissions des gaz à effet de serre.
Le choix du gouvernement fait peser sur les ménages pauvres et précaires qui émettent le moins de gaz à effets de serre, le financement de son projet de réforme par une baisse à terme des pensions.
Favoriser la finance et les investissements climaticides !
Allonger l’âge de départ à la retraite et augmenter le nombre de trimestres cotisés abaisseront le montant des pensions et accélèreront le glissement vers le financement individuel de la retraite par capitalisation adossée aux marchés financiers au détriment du système de solidarité de la retraite par répartition.
Ainsi, le projet gouvernemental aiguise les appétits des fonds de pension, des banques et des assurances. Ces organismes financiers y voient une manne supplémentaire à investir sur les marchés et enrichir leur chiffre d’affaires et leurs actionnaires. Encore aujourd’hui, ces marchés financiers restent tenus globalement par les grandes compagnies pétrolières responsables de la situation planétaire d’urgence climatique.
Quelles que soient les conséquences sociales et écologiques de cette réforme, le patronat y voit une nouvelle opportunité de casser le principe de la protection sociale « cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins » basé pour les retraites sur la solidarité intergénérationnelle.
Solidaires propose des alternatives sociale et écologique
- Réduire le temps passé au travail, temps de travail hebdomadaire comme départ à la retraite à 60 ans maximum.
- Augmenter massivement les services publics pour accéder à tous les besoins essentiels (santé, école, énergie, eau, alimentation, logement…) en dehors des impératifs marchands à tous les âges de la vie
- Taxer les profits des plus riches (dividendes, patrimoines…), pour alimenter le financement de la transformation sociale et écologique et de la protection sociale
Agissons en grève et dans la rue pour défendre : le système de retraite de solidarité intergénérationnelle et la planète contre le système capitaliste destructeur.
- Le 3 mars, c’est la nouvelle journée de grève des jeunes pour le climat.
- Le 25 mars, prochain rendez-vous contre les méga-bassines.
L’Union syndicale Solidaires s’inscrit dans ces échéances et portera la nécessité d’une transformation sociale, écologique et féministe de la société.